Plan de l'article
- Pension alimentaire
- L’échelle de référence pour les pensions alimentaires n’est qu’indicative
- Pension alimentaire, ressources parentales et besoins des enfants
- Pension alimentaire et dissimulation de revenus
- Possibilité de demander une réduction, une suspension ou une annulation de pension alimentaire
- L’augmentation de la pension alimentaire demandée par le parent créancier
- Lorsque le débiteur ne paie pas de pension alimentaire
- Le crime d’abandon d’une famille
- La procédure de paiement direct
- Procédures pour le recouvrement de la pension alimentaire
- Divorce : calculer la pension alimentaire
Pension alimentaire
La pension alimentaire est un litige important après le divorce.
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Pendant le mariage, les parents ont l’obligation de nourrir, d’entretenir et d’élever leurs enfants (article 203 du Code civil).
Après le divorce, cette obligation demeure (373-2-2 du Code civil).
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Le parent chez qui les enfants résident habituellement ne paie pas de pension alimentaire parce qu’il est censé s’occuper d’eux au quotidien.
Le parent chez qui les enfants ne résident pas habituellement et qui exerce le droit d’accès et de logement est tenu de payer une pension alimentaire.
La pension alimentaire dépendra des ressources des parents et des besoins de l’enfant.
Les parents ne pourront jamais accepter à l’avance de renoncer au paiement de la pension alimentaire car il est un droit public.
Même si le parent a renoncé à sa pension alimentaire, il pourra toujours demander la sanction à l’avenir en saisant le tribunal de la famille, si nécessaire (sans pouvoir demander les arréparations expirées).
De nombreuses décisions de justice accordent la résidence habituelle à la mère (en particulier pour les jeunes enfants) et le père exerce généralement des droits d’accès et de logement. Le père paiera une pension alimentaire à la mère pour les enfants. Ce soutien est versé sous la forme d’une pension mensuelle (tous les 1er ou 5 de chaque mois). Un prélèvement automatique peut être mis en place.
La pension alimentaire peut également prendre la forme d’un moyen de subsistance tel que l’abandon de l’usufruit du logement familial… ou le paiement direct de factures…
La pension alimentaire est fixée par le juge de la famille, à titre provisoire dans l’ordonnance de non-conciliation et à titre définitif décision dans le jugement de divorce.
Après le divorce, il peut encore être modifié, à la hausse ou à la baisse, à la demande du conjoint demandeur.
Le juge de la famille peut (cependant, très rarement dans la pratique) ordonner l’enregistrement d’une hypothèque ou une caution à titre de garantie de pension alimentaire, ou peut imposer un contrat d’assurance garantissant le paiement des rentes.
L’échelle de référence pour les pensions alimentaires n’est qu’indicative
Les parents offrent au juge un montant pour pension alimentaire en fonction de ce qu’ils savent des données financières de chacun et des besoins de l’enfant.
Certaines juridictions ont établi un tableau de référence qui répertorie les données cryptées. Ils ne peuvent être qu’indicatifs car ils sont basés sur le revenu du bénéficiaire de la pension et sur l’étendue du droit d’accès. Ils ne tiennent pas compte des ressources du débiteur, des ressources de l’autre parent ou les besoins de l’enfant.
Le parent demandeur peut donc mettre en avant tous les éléments qu’il juge utiles pour mettre en perspective le montant vers lequel l’échelle pourrait orienter le juge.
Pension alimentaire, ressources parentales et besoins des enfants
L’article 371-2 du Code civil prévoit que « chaque parent contribue à l’entretien et à l’éducation des enfants proportionnellement à leurs ressources, à celles de l’autre parent, ainsi qu’aux besoins de l’enfant ».
Ces ressources comprennent les salaires, les revenus du travail, les allocations de chômage, les pensions d’invalidité, les indemnités reçues à la suite d’un accident, les revenus provenant d’actifs…
En cas de nouvelle union de fait ou de remariage, les ressources du nouveau partenaire ou du nouveau conjoint sont prises en compte.
Pension alimentaire et dissimulation de revenus
Il peut arriver que le créancier de pension alimentaire cache ses revenus afin d’obtenir plus de soutien. Il est toujours possible de saisir le tribunal de la famille par simple lettre tout en justifiant la réalité de cette dissimulation. Il sera possible lors de l’audience de demander au juge d’ordonner au créancier de produire sa preuve de revenus, faute de quoi le juge en tirera toutes les conséquences juridiques.
Le juge peut même s’interroger sur l’administration fiscale (article L 143 du Livre des procédures fiscales). Le demandeur peut aller jusqu’à demander au juge de rendre rétroactive la réduction de la pension alimentaire (son ordonnance prendra effet à partir du jugement de divorce, par exemple).
Cette disposition prévoit que le juge judiciaire peut ordonner aux parties et aux autorités fiscales de communiquer des documents fiscaux pertinents pour la résolution du litige. Les éléments suivants des éléments peuvent donc être fournis : une liste des personnes assujetties à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés, une indication du nombre d’actions conservées aux fins du quotient familial, le revenu imposable, le montant de l’impôt facturé au contribuable.
Selon les tribunaux, le revenu n’est pas présumé. Vous devez les prouver. Il peut être demandé qu’un expert comptable soit chargé de déterminer les biens des époux, l’expert judiciaire peut recevoir tous les documents nécessaires à la manifestation de la vérité et à l’accomplissement de sa mission (article 1116 du Code de procédure civile).
Pour déterminer ou modifier la pension alimentaire, le juge de la famille tiendra également compte des besoins de l’enfant au motif que ces besoins ne sont pas les mêmes selon que l’enfant vit dans un environnement parisien aisé, après sa scolarité dans une école privée, ou s’il est le sujet de suivi médical en particulier…
Possibilité de demander une réduction, une suspension ou une annulation de pension alimentaire
Le parent qui verse une pension alimentaire pour enfants a parfois l’intention de demander une réduction, une suspension ou une annulation de la pension alimentaire.
On cite souvent la baisse des revenus et l’impossibilité de compenser cette baisse par d’autres sources de revenus.
Il est invoqué la cessation d’activité professionnelle qui peut être due à une détérioration de l’état de santé…
Un parent au chômage pouvait alors demander la réduction, la suspension ou la cessation de l’aide qu’il devait payer.
L’argument fondé sur l’acquisition de biens immobiliers, qui impliquait plus de charges que le jour du divorce, ne sera probablement pas accepté par le juge, qui considère que l’intérêt de l’enfant et le besoin éducatif précèdent amélioration du confort ou du niveau de vie du parent payeur.
L’argument le plus recevable est celui de la restauration du domicile par le parent débiteur qui a de nouvelles responsabilités à assumer en raison de l’obligation de s’occuper de l’éducation et de l’entretien des beaux-enfants alors que le nouveau compagnon ne travaille pas, ces éléments pourrait effectivement conduire à la diminution de la pension alimentaire.
L’augmentation de la pension alimentaire demandée par le parent créancier
Inversement, le parent créancier de l’obligation alimentaire de l’enfant peut demander une augmentation lorsque les besoins de l’enfant grandissent : l’enfant suit une formation spécifique et devra se déplacer, ce qui entraînera des coûts de transport plus élevés, il aura besoin d’un équipement professionnel approprié…
Il peut également demander cette augmentation de la pension alimentaire s’il apprend que le parent payeur a remarié avec un conjoint qui gagne beaucoup sa vie…
Lorsque le débiteur ne paie pas de pension alimentaire
Lorsque le parent payeur ne paie pas de pension alimentaire, le créancier peut déposer une plainte pénale. Elle ne permettra pas d’obtenir le paiement des mensualités impayées mais une procédure pourra être engagée qui aura le mérite de faire réfléchir le débiteur ; le procureur peut convoquer le débiteur et lui proposer de payer sous peine de condamnation (composition criminelle).
Le crime d’abandon d’une famille
L’abandon d’une famille peut être invoqué dans une procédure pénale, il suppose que le débiteur ne paie plus le montant total de la pension alimentaire pendant plus de deux mois à compter de la date de la décision de justice exécutoire (article 227-3 du Code pénal).
Le débiteur peut être condamné à nouveau s’il n’a pas payé de pension alimentaire pendant plus de deux mois après la condamnation précédente.
L’infraction d’abandon de famille implique une dette fixée par un titre exécutoire, un défaut de paiement intégral pendant plus de deux mois, une intention délictuelle.
Le défendeur n’est donc pas condamné obligatoirement s’il ne paie pas de pension alimentaire car il peut toujours établir qu’il n’a plus de capacité financière à la suite, par exemple, d’une liquidation judiciaire de sa société.
En cas de condamnation pénale, la peine est une peine de deux ans d’emprisonnement et une amende de 15 000 euros. Dans la pratique, les magistrats ne condamnent pas une peine ferme d’emprisonnement, mais un ajournement de la peine pour permettre le paiement des arriérés de pension alimentaire, en cas de récidive, lors d’une condamnation avec sursis avec probation.
La procédure de paiement direct
Il existe également la possibilité de mise en place de la procédure de paiement direct : contacter un huissier qui contactera l’employeur du débiteur, qui demandera le recouvrement des six derniers paiements mensuels (il ne peut pas en demander plus dans le cadre de cette procédure simplifiée) et des paiements mensuels futurs.
Le créancier peut également impliquer le Fonds d’allocations familiales.
Procédures pour le recouvrement de la pension alimentaire
Si le débiteur dépasse six mois, il peut mettre en place une procédure de saisie, de cession, de saisie de rémunération, voire de saisie immobilière.
L’huissier de justice peut combiner ces deux procédures : la saisie sur rémunération en cas de paiements impayés de plus de six mois et la procédure de paiement direct pour le paiement des futurs paiements mensuels directement auprès de l’employeur.
La prescription de la pension alimentaire en cas d’arriérés est de 5 ans (article 2277 du Code civil). Il n’est donc pas possible de réclamer plus de 5 ans d’arriérés de soutien.
La situation économique affaiblit les contrats de travail, forçant les voyages d’affaires, ouvre la voie à des litiges en matière de pension alimentaire.
Ronit ANTEBI — Avocat à Cannes
Divorce : calculer la pension alimentaire
Le cabinet d’avocats de Ronit ANTEBI Avocat traite de nombreux dossiers de droit de la famille dans toute la France et en particulier dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.